sous la paille d'un mot.
Elle a reçu en plein visage
l'envol des collines
et leur floraison.
Depuis, elle tresse des joncs
dans l'obsédante clarté
de matins toujours neufs.
Elle rêve de s'ouvrir champ
pour raconter au vent
la nuque des cailloux,
la hauteur du silence.
Dans son regard
s'ancreraient les moissons,
et sur ses hanches
reposeraient les blés.
Il n'y aurait
plus de porte close
entre ses bras
et les mottes fragiles des voyelles.
Rien qu'un élan,
continu,
d'elle vers le ciel,
d'elle en labours.
Et l'envie de tanguer,
inlassable,
dans les mains de la brume.