Tu prends ton envol sur la page vierge.
Dans la marge,
quelques galets te parlent de la mer.
Entre deux gros carreaux,
une frange d'écume.
Tu voudrais frôler le velours des contes,
entendre le ciel crisser sous tes pas.
Baigné de phrases,
tu es artisan de l'aurore,
rincé de ta tristesse.
Pourquoi faire escale ?
Toujours l'aube, et la parole nue.
Des ruches du soleil dégoulinent les siècles.
La Beauté se pavane, grandeur nature,
dans un froissement d'ailes.
La fleur papillon, dans une ronde hallucinée,
tournoie sur l'esplanade du coeur.
Il fait chaud dans chaque atome.
Croissance des pétales, du sang.
A la surface, juste un clapotis.
Semence de vent qui goutte du poème.
Le jour s'en est allé.