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PrÉSentation

  • : Fileuse de lune
  • : Cueillir une parole, rouge ou ténue, violente ou fragile, comme on cueille un visage, le soir, au bord de l'amour
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Pensées d'auteurs

Sera comblé celui pour qui l'espace ne sera pas dehors. Guillevic

Ton devoir réel est de sauver ton rêve. Amadéo Modigliani

J'en appelle à la beauté qui sera front d'espoir. Abdellatif Laabi

Lorsque je suis le plus profondément moi-même, je rejoins une communauté oubliée. Eugène Ionesco

L'histoire de notre vie fut aussi ce murmure furieux qu'on oublie à la croisée de l'arbre et du fleuve. Luis Mizon

L'innocence est plus forte que le mal. (?)

Je mangerai la terre et les racines, j'avancerai sur le ventre, lombric humain. J'ai une telle faim des éléments du simple. Daniel Biga

On ne naît pas homme, on le devient. Erasme

Pour maintenir à bout de bras cette contrée de nuit où le chemin se perd, à bout de forces, une parole nue. Jacques Dupin

Quel que soit ce que vous devez faire ou rêvez de faire, commencez-le... L'audace contient du génie, du pouvoir et de la magie. Goethe

J'ai voulu sortir pour voir ce qu'étaient devenus l'air et le ciel dès l'instant où un poète avait nommé un autre poète. Boris Pasternak à propos de Marina Tsvetäeva

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 16:42

A l'appel de ce ciel

qui n'en finit pas de croître en toi,

tu largues les amarres de l'ombre.

 

Les grands oiseaux du gel

attisent leur envol

au creux de tes paumes.

 

Effacés, les corps.

 

Tu approches du lieu,

tu entres dans le souffle.

 

De mauves tambours,

hantés par la mer,

reconstruisent l'abri.

 

Tu t'élances, tu reviens.

 

Guetteur dressé

sur les récifs de la mémoire,

tu consens à chavirer

pour mieux énoncer la ferveur.

 

Ta danse dessine

des cavernes,

des soleils,

le regard qu'un jour

parcoururent les cétacés.

 

Ta danse est passage. Ephémère. Eternel.

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 16:29

Mercredi 27 juin à 21h au Théâtre du Ruban Vert, 4 Traverse Notre-Dame, à Aix-en-Provence , je présenterai le récital poétique et musical "Les Muses d'ici" , accompagnée à la harpe par Barbara-Jane.

 

Jeudi 28 juin à la bibliothèque des Lettres et Sciences Humaines d'Aix-Marseille Université, 29 avenue Robert Schuman, à Aix-en-Provence, je ferai une lecture croisée avec Yvon Le Men et Dominique Sorrente.

 

Je serai heureuse de vous y retrouver.

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 18:15

Persiennes entr'ouvertes

dans la chambre du fleuve.

 

Un bras blanc de femme

attire à elle un bol de thé fumant.

 

C'est sa lenteur, non la pluie

qui construit le printemps.

 

Tout le bleu serré contre elle,

elle ravaude le matin,

écrit comme on prie

parmi les herbes hautes.

 

Reste un peu de son chant

dans la pierre et le fruit.

 

Elle ne quittera le poème

qu'une fois remplie d'oiseaux.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 15:26

 

Je présente mon récital poétique et musical "Les muses d'ici" avec mes textes accompagnés à la harpe par Barbara-Jane aux dates et lieux suivants :

 

Vendredi 9 mars à 19h à Tourrettes (près Fayence) dans la salle d'exposition à côté de la médiathèque, place de la mairie 

 

Samedi 10 mars à 15h à la bibliothèque de Menton, au Palais de l'Europe, avenue Boyer

 

J'espère avoir la joie de vous y retrouver.

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 11:50

Interroge le cri,

le cri et son ombre.

 

Dans les branches,

au bord des falaises,

sur la page.

 

L'ombre du cri est blanche

et nous empêche de nous éteindre.

 

Dans l'intervalle

entre la question et la réponse,

l'odeur de l'herbe,

celle des mots.

 

Et l'indicible se découvre un corps.

 

Aubaine du chemin du retour,

parfait dialogue avec le ciel sans âge.

 

Si peu de jour nous absout !

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 20:15

Embruns sur les lèvres,

nous savons chaque galet,

chaque étoile.

 

Nous partageons la mer avec le pain

pour déchiffrer le texte du désert.

 

Paroles de terre

à la croisée des souiffles,

à la croisée des siècles.

 

En elles tant de branches respirent

qu'elles en deviennent bruissantes

d'invisibles forêts.

 

Chavirent les visages,

l'aubier,

qui deviennent clarté

à force d'écouter la lumière.

 

Nous sommes exactement là

où nous devons être.

 

Et nous dansons ce lieu d'ineffable beauté

où les yeux innocents

fertilisent le ciel.

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:36

 

Vernissage le jeudi 6 octobre à 19h au 32, rue Marceau à Nice de l'exposition regroupant les oeuvres de  Annie Mifsud, Sophie Della Vecchia et Philippe Molino avec quelques textes à moi.

 

Je serai présente sur le Festival du Livre de Mouans-Sartoux sur le stand B-89 les vendredi 7, samedi 8 et dimanche 9 octobre de 10h à 19h. Le dimanche 9 octobre, à 12h, devant l'hôtel de ville, je dirai des textes et serai accompagnée du flûtiste Philippe Plançon.

 

Le samedi 15 octobre, à partir de 18h30, spectacle avec le guitariste Philippe Loli à Valbelle, près de Sisteron, à la Salle Montebelle, Quartier des Tournières.

 

C'est avec la plus grande joie que je vous accueillerai à l'un ou l'autre de ces trois rendez-vous.

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 11:29

Taillé, retaillé à l'écume des jours,

le silex de ton chant

ouvre tous les possibles.

 

Radieuse dans mon alvéole de ciel,

je butine la mangrove.

 

Luxuriance de ta peau

à ma bouche scellée,

saveur puissante de l'humus qui déferle.

 

Le sillage est d'iris

dans la conque de mes hanches.

 

Délivré, le couchant invente

une autre couleur, balsamique.

 

Les ailes, désormais,

ne battent plus contre la vitre.

 

Pourquoi habiter une autre demeure ?

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 19:26

Ton regard éveille les traces,

pollens déposés sur la page.

 

Le mot est dru. Clairvoyant.

 

Entre chaque phrase,

des bribes d'été,

l'odeur mouillée du soir,

la chair jubilante du seringa.

 

Au-delà de l'humus,

au plus profond du ciel,

elle s'ouvre au secret vulnérable.

 

Elle marche dans juillet,

partage ses mains,

empoigne le jour

par ses feuillages

et ses sentiers vivants.

 

Elle marche,

au rythme de la semence.

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 17:00

C'étaient des clartés

entre les peupliers.

 

On assemblait

une robe rouge,

un filet à papillons,

un sentier de mûres

pour en faire un jeudi.

 

Dans la marge,

l'oiseau planait.

 

Affluaient l'horizon,

les villages,

le foin brillait

au fond de nos yeux,

des salves de chaleur

laminaient les cailloux.

 

L'eau s'endormait dans le sillage d'un très vieil amour.

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