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PrÉSentation

  • : Fileuse de lune
  • : Cueillir une parole, rouge ou ténue, violente ou fragile, comme on cueille un visage, le soir, au bord de l'amour
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Pensées d'auteurs

Sera comblé celui pour qui l'espace ne sera pas dehors. Guillevic

Ton devoir réel est de sauver ton rêve. Amadéo Modigliani

J'en appelle à la beauté qui sera front d'espoir. Abdellatif Laabi

Lorsque je suis le plus profondément moi-même, je rejoins une communauté oubliée. Eugène Ionesco

L'histoire de notre vie fut aussi ce murmure furieux qu'on oublie à la croisée de l'arbre et du fleuve. Luis Mizon

L'innocence est plus forte que le mal. (?)

Je mangerai la terre et les racines, j'avancerai sur le ventre, lombric humain. J'ai une telle faim des éléments du simple. Daniel Biga

On ne naît pas homme, on le devient. Erasme

Pour maintenir à bout de bras cette contrée de nuit où le chemin se perd, à bout de forces, une parole nue. Jacques Dupin

Quel que soit ce que vous devez faire ou rêvez de faire, commencez-le... L'audace contient du génie, du pouvoir et de la magie. Goethe

J'ai voulu sortir pour voir ce qu'étaient devenus l'air et le ciel dès l'instant où un poète avait nommé un autre poète. Boris Pasternak à propos de Marina Tsvetäeva

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19 décembre 2006 2 19 /12 /décembre /2006 16:09

Depuis des nuits

Je savourais l'appel

Mûri au jardin

Du secret.

 

Corps dressé

Comme un arbre,

Ebène de la voix

Polie par le sable,

La longue soif éclairait

Le chemin.

 

De l'inépuisable partage

Des mains et de l'eau

Naissait une pâte

A rassasier le ciel.

 

Chaque soir

Le fruit pensait au matin,

Usait la nuit profonde.

 

Des lèvres effritaient le soleil,

Les paroles s'égouttaient

A l'ombre des dattiers.

 

Moi, la sablonneuse,

La crépitante,

J'entrais dans la pierre

Comme on entre dans le sang,

Déployant mes racines

Pour fleurir le silex.

 

Labyrinthe de falaises,

Trouée d'orties blanches,

Eclat de la roche

Qui pousse loin

Ses mains suppliantes.

 

L'odeur du feu,

De nos conciliabules

Cuits au désert,

Grésillait dans la nuit

Qui tendait entre nous

Son drap de laine épaisse.

 

Accroupie

Comme pour l'enfantement,

J'alimentais le feu

D'un peu de bois sec.

 

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commentaires

B
C'est surtout très bien d'avoir des amis qui apprécient vos "lainages"...?!
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C
Merci de si bien filer tes mots et tes images !
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B
Merci, Ile, de ta fidélité. Et si on allait voir "là-bas" comment ça crépite, comment ça grésille...?!
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I
"Moi, la sablonneuse,<br /> La crépitante,<br /> J'entrais dans la pierre<br /> Comme on entre dans le sang,<br /> Déployant mes racines<br /> Pour fleurir le silex.<br /> <br /> Accroupie<br /> Comme pour l'enfantement,<br /> J'alimentais le feu<br /> D'un peu de bois sec."<br /> <br /> Ces deux passages sont magnifiques !
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