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PrÉSentation

  • : Fileuse de lune
  • : Cueillir une parole, rouge ou ténue, violente ou fragile, comme on cueille un visage, le soir, au bord de l'amour
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Pensées d'auteurs

Sera comblé celui pour qui l'espace ne sera pas dehors. Guillevic

Ton devoir réel est de sauver ton rêve. Amadéo Modigliani

J'en appelle à la beauté qui sera front d'espoir. Abdellatif Laabi

Lorsque je suis le plus profondément moi-même, je rejoins une communauté oubliée. Eugène Ionesco

L'histoire de notre vie fut aussi ce murmure furieux qu'on oublie à la croisée de l'arbre et du fleuve. Luis Mizon

L'innocence est plus forte que le mal. (?)

Je mangerai la terre et les racines, j'avancerai sur le ventre, lombric humain. J'ai une telle faim des éléments du simple. Daniel Biga

On ne naît pas homme, on le devient. Erasme

Pour maintenir à bout de bras cette contrée de nuit où le chemin se perd, à bout de forces, une parole nue. Jacques Dupin

Quel que soit ce que vous devez faire ou rêvez de faire, commencez-le... L'audace contient du génie, du pouvoir et de la magie. Goethe

J'ai voulu sortir pour voir ce qu'étaient devenus l'air et le ciel dès l'instant où un poète avait nommé un autre poète. Boris Pasternak à propos de Marina Tsvetäeva

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29 juin 2009 1 29 /06 /juin /2009 22:31
Tu me vois passer,
sous de mystérieuses fenêtres,
le front mouillé d'étoiles.

Un beau geste de feu
enfle et s'épaissit,
et la voix est ardente
sur la pierre de nuit.

Maîtresse des lointains,
de leurs parois de verre,
je suis antre ligneuse,
ventre bombé
où s'abîme le cri.

Haute flamme rouge
qui sent l'épicéa,
je m'accouple à l'espace
et nos bouches sagaces
déchiffrent le couchant.

J'écarte l'inanimé,
les puits de douleur
où, parfois, s'enterre le jour,
m'agrippe aux francs cordages
de la maison d'été.

Maison moussue
qui marche, pieds nus,
sous des tilleuls trop grands
et s'attarde, ingénue,
entre roselières et buttes de mots.

Maison frottée de soleil
où l'enfance , sans cesse,
commence parmi les dunes,
s'accroît d'insouciance,
s'éclaire à la lampe des fenils.

Tu me vois passer,
de longs siècles ont coulé.

Sous les ronces,
la démesure du sang,
le lait, généreux et tenace.
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commentaires

S
Je relis à nouveau votre texte, il est vraiment magnifique. Les vacances se terminent et je vais reprendre ma plume avec plaisir
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B
Pardonnez mon silence, Sedna, mais j'étais absente...Je m'assois avec vous sur le banc de l'enfance...jusqu'à ce que quelque chose nous appelle, de vraiment plus fort...?Bel été à vous aussi. Et à très bientôt.
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S
Sur le gravier du temps, crisse le pas de l'été et j'aime marcher avec lui. Dans le ciel, s'emballe la course des étoiles et déjà, un rayon d'aube transparente se balance sur la terre. Alors, arrêtons nous un instant sur le banc de notre enfance, nous avons encore tout le temps de grandir quand viendra l'automne.. Passez un bel été, chère Brigitte.
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