Toi, l'arpenteur de mes terres,
tu es venu de si loin,
t'es accroupi en face de moi,
de l'autre côté du feu
La nuit a cédé
Le temps est allé se poser dans un coin
Pillé par des regards d'acier
mon visage s'éteignait
Crevassé de solitude,
meurtri d'attente,
mon corps monolithe
s'enfonçait dans le sable
Tu es venu, toi,
mon cavalier magnifique,
as palpé la robe du feu
Rougeoiement du silence
Tes mains, lestées de paix,
ont remodelé le socle
où accomplir un nouveau ciel
Tu m'as redonné chair
et la joie mise à nu
est désormais invincible